Deux jours terribles !!!!!

 

«Papa, est-ce que tu peux me donner plus d’argent de poche?» demande Sylvie à son papa. Le père répond: «Non, ma fille, tu sais que nous sommes trop pauvres pour te donner plus d’argent de poche.»

«Mais si tu ne me donnes pas plus d’argent, je dois me piquer de l’argent. Et encore, ma copine reçoit 5 euros de plus pue moi!» ergote Sylvie. «Non, non, non, tu ne recevras pas plus d’argent.» La mère de Sylvie entre dans la chambre et dit: «Si tu veux plus d’argent, tu peux travailler.» «Et quoi?» demande Sylvie. « Tu peux faire la vaisselle ou promener les chiens.» se mêle le père. «Ou tu peux …. » veut dire maman, mais en ce moment il sonne et maman ouvre la porte.

Devant la porte se trouve la voisine avec deux bébés. Les enfants crient comme des fous:  «Äääääähhhh, ääähhhhh…» La voisine leur donne une bouteille pleine de lait. Les bébés boivent et boivent et ne disent plus rien. La voisine dit: «Pouvez-vous garder mes petits pendant deux jours?» «Non, nous devons partir chez ma grand-mère. Non, ça ne marche pas.» «Mais maman», crie Sylvie, «moi je peux faire attention aux petits. Mais, moi je reste ici ! Et ainsi je peux gagner d’argent. S’il te plaît ! » Sa mère réfléchit et réfléchit, puis elle fait un signe de la tête.

 Le vendredi, Sylvie va chez la voisine. Mme Zapio ouvre la porte et laisse entrer Sylvie. Le nom des bébés, Sylvie les connaît déjà : Mic et Moc. Mic porte toujours des vêtements bleus et Moc des vêtements rouges. Ils mangent uniquement des bananes et de la semoule. Les deux ont neuf mois et sont deux jumeaux.

 Vers huit heures, Mme Zapio quitte la maison, monte dans la voiture et part. Dans la maison, tout est calme. Les jumeaux dorment et Sylvie lit un livre de chevaux. Il est huit heures et demi, neuf heures, neuf heures et demie et… « Äh, ähh » Sylvie arrête la lecture et va dans les chambres des enfants. Mic crie. Sylvie ordonne à Mic qu’il doit arrêter de crier, parce qu’il va réveiller Moc. Mais c’est déjà trop tard, Moc s’est réveillé et maintenant, il crie aussi. Et Sylvie s’énerve. Elle a toujours pensé que c’était très facile de garder des bébés, mais aujourd’hui elle a changé son opinion. Elle va dans la cuisine et prépare de la semoule puisque c’est la seule chose qu’ils mangent. Les autres aliments, ils les mettent toujours sur la cuillère et les flanquent sur le mur. Dix minutes plus tard, Sylvie monte les escaliers avec des assiettes et va dans la chambre. Les deux petits se sont de nouveau endormis. Sylvie se fâche. Elle descend et jette la semoule dans la poubelle.

 Le matin Sylvie est réveillé par un cri terrible. Elle se lève et va dans la chambre des bébés. Elle pense que les petits veulent se promener et prend les bonnets, les manteaux, les chaussures et les écharpes. Après une demi-heure, ils sont devant la porte, enfin prêts et alors il se met à pleuvoir. Sylvie leur enlève tous les vêtements. Le reste de la journée, elle ne fait que préparer de la semoule et de grogner qu’elle ne veut pas avoir d’enfants.

 Le soir, Mme Zapio revient et donne à Sylvie un billet de cinquante euros. Sylvie va à la maison où ses parents l’attendent déjà. Sylvie leur donne un bisou sans rien dire, monte dans sa chambre et tombe dans le lit.

 Jo (mars 2004)