Le voleur des compos
 

Bonjour je m’appelle Sophie.

Je suis au lycée et la chef du club des détectives. Dans notre club nous sommes 15 filles: Sarah, Sophia, Samantha, Sheila, Cindy, Salima, Sabrina, Sandra, Sabina, Sandy, Sissi, Susanne, Sonia, Céline et moi. Avant-hier, nos compositions d’allemand ont été volées. Sandy et moi, nous menons cette enquête. Et on a déjà quatre suspects. Le fayot, le chouchou de la maîtresse, le plus cool de la classe et le dernier de la classe.

Hier on a interrogé le fayot. On lui a demandé s’il pouvait nous donner plus d’informations. Soudain, il a commencé à pleurer. Il a crié que personne ne l’aimait et qu’il se tuerait. Nous avons secoué la tête et nous sommes parties chez le chouchou de la maîtresse. Nous l’avons trouvé dans le jardin. Il était accroupi derrière un rosier.

Il a chuchoté en panique : «Elle va venir, je vous le dis. Elle croit que j’ai volé les compositions. Je…, elle, va… , je ne serais plus son chouchou !!! »

Il a couru dans la grange.

Sandy et moi nous avons dû aller à la maison. Aujourd’hui on va encore interroger le dernier et le plus cool de la classe! On a déposé la dernière composition dans la classe pour attirer le voleur. Puis, on se rend chez Clotaire, le dernier de la classe. Quand il nous voit, il dit: «Normalement, je ne laisse pas entrer les filles, mais vous prouvez entrer quand même.» Sandy l’interroge: «Est-ce que tu sais qui a volé les compos.» On lui demande beaucoup d’autres choses. Avec chaque question, il devient plus  rouge dans le visage. C’est trop pour lui .Il commence à crier et il nous jette dehors. On essaye encore une fois de sonner, mais Clotaire n’ouvre plus la porte.

Bon, nous devons aller chez Giovanni, le plus cool de la classe. Mais il n’est pas à la maison. Sa mère nous dit qu’il est allé à l’école pour chercher qqch. Une sonnerie d’alarme résonne dans ma tête. Vite, je saute sur mon vélo. Sandy prend son talkie-walkie et appelle Salima, Sabina et Sabrina qui attendent devant l’école pour surveiller que personne ne vole la composition. En même temps, je pédale comme une folle pour arriver à temps à l’école. C’est la première fois que je fais ça. Toute épuisée, j’arrive dans la cour de récréation. Il n’y a personne, sauf les trois filles, qui sont allongées par terre. Salima est en train de se mettre debout. Elle crie: «Vite, quelqu’un nous a frappé et il a couru dans la «cour des fumeurs»!!! »

Sandy est déjà derrière moi. Nous courons aussi vite que nous pouvons. Soudain, l’alarme de l’école commence à hurler. Nous sautons vers la porte secrète, qui nous conduit dans la salle de réunion des instituteurs et institutrices. Nous courons vers notre salle de classe et là, nous entendons quelqu’un courir dans les escaliers. Le voilà, il porte un masque de Zorro. Il n’y a qu’une personne dans notre classe qui porte un masque de Zorro. « Clotaire! Reste sur place! Nous avons déjà appelé la police.» Clotaire nous regarde, et, boum, il dégringole jusqu’en bas. Je l’enchaîne avec deux cordes à sauter. La maîtresse court vers nous. Elle a du scotch sur la bouche et des menottes en plastique aux poings. Sandy la délivre. 20 minutes plus tard, la police est arrivée. Le directeur sort de son bureau et dit à Clotaire qu’il est viré de l’école. «Tu seras placé dans un internat pour des garçons criminels. »

Vous ne le croirez pas, mais, après cette enquête, notre bande a été reconnue par la mairie comme étant le premier bureau officiel de détectives d’enfants.

Fin

Anne-Sophie (novembre 2005)